Abstract
Alors que les recherches sur « l'urbanisation menée par l'État » mettent en lumière le rôle central du pouvoir de l'État dans le processus urbain, la notion de « corporatisme institutionnel/de village au niveau local » se focalise sur les intérêts des gouvernements locaux et des collectivités rurales dans le développement économique et dans la croissance urbaine, notamment dans la région du delta de la rivière des Perles. Toutefois, ces deux approches négligent les formes multiples de collectivités -- systèmes fonciers communaux, clans locaux et territoires caractérisés par la prédominance de religions populaires -- et leur participation au processus urbain. Cet article utilise une approche plus structurelle en considérant le « processus urbain » comme la réorganisation socio-spatiale du « collectif » dans les relations de production socio-spatiales capitalistes. L'étude ethnographique que j'ai menée dans le village Z à Dongguan montre que la prolétarisation ne fait pas seulement partie intégrante du processus urbain, mais qu'elle constitue aussi le contexte dans lequel se forgent les imaginaires communautaires et certaines formes d'activisme. Les collectivités locales ne partagent pas nécessairement les intérêts ni les valeurs de l'État développementiste mais font obstacle à tous les échelons des gouvernements locaux et perpétuent ainsi les contestations sur les espaces urbains. (French)
Original language | French |
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Pages (from-to) | 57-65 |
Number of pages | 9 |
Journal | Perspectives Chinoises |
Volume | 2014 |
Issue number | 2 |
Publication status | Published - 2014 |
Keywords
- activisme
- collectivités
- espace urbain
- prolétarisation
- urbanisation